On dit que la mort débute dans l’intestin. Est-ce un mythe ou une vérité ? En fait, on comprend en médecine que l’intestin est le premier système de défense du corps.
Ainsi, l’inflammation intestinale peut activer une inflammation dans n’importe quel système du corps y compris dans le cerveau. En fait, l’interface entre notre organisme et le monde extérieur, soit l’intestin, doit être perméable aux nutriments de façon sélective tout en étant une barrière aux menaces de l’environnement. Or, le régime alimentaire inapproprié, les infections microbiennes et l’exposition aux toxines environnementales sont les principales sources de l’inflammation intestinale.
La plupart des chercheurs conviennent que les microbes influencent probablement le cerveau par l' intermédiaire de multiples mécanismes. Les scientifiques ont découvert que les bactéries intestinales produisent des neurotransmetteurs tels que la sérotonine, de la dopamine et le GABA (acide gamma-aminobutyrique), qui jouent tous un rôle clé dans l'humeur (plusieurs niveaux de ces mêmes composés antidépresseurs augmentent).
D'autres ont également montré que certains microbes peuvent activer le nerf vague , la principale ligne de communication entre l'intestin et le cerveau. En outre, le microbiome est étroitement lié avec le système immunitaire , qui lui - même influe sur l' humeur et le comportement.
Ce qu’il faut en conclure c’est que l’information dans le corps circule de bas en haut plus que de haut en bas. C’est donc dire que c’est bien l’intestin qui parle au cerveau dans ce système de communication et non le contraire ?
Les causes de l’inflammation intestinale
Selon certaines études, les principaux aliments incriminés sont le sucre raffiné, le blé et les produits laitiers qui provoqueraient des intolérances alimentaires chez plusieurs individus. Le sucre provoquerait une inflammation importante de l’intestin tout comme le lait. On a également constaté que certaines migraines pouvaient être améliorées par l’arrêt de la consommation du blé.
Plus intéressant encore, certaines études relatent le cas de personnes ayant vu leur psychose s’améliorer lorsque la maladie de Chron était traitée aux antibiotiques. Les médecins ont alors émis l’hypothèse qu’une neurotoxine pouvait provenir d’une bactérie intestinale et affecter le fonctionnement du cerveau par le biais du système de communication interne. La communauté scientifique commence à peine à explorer une possible connexion intestin-microbe-cerveau.
Un microbe très commun dans l’organisme, le candida, aurait vraisemblablement la propriété d' affecter le fonctionnement du cerveau par le biais du système de communication interne. En effet, la candidose bloquerait la synthèse de la sérotonine dans l’intestin diminuant du même coup le niveau de ce neurotransmetteur au cerveau. On a ainsi noté un lien possible entre la dépression et la candidose.Ironiquement, le médicament Prozac utilisé pour la dépression, a un effet antifongique. D’autres études ont rapporté que le tiers des gens ayant la maladie de Parkinson souffrirait de constipation chronique impliquant une inflammation sous-jacente de l’intestin.
Comment améliorer son état intestinal ?
- Eviter les édulcorants artificiels
- Ajouter des aliments fermentés ( choucroute, tempeh, miso, tamari, kombucha,..)
- Limiter le sucre et les glucides raffinés
- Mangez des aliments entiers non raffinés, non transformés
- Ajouter des aliments riches en fibres
- Revoir son alimentation en limitant les aliments allergènes et intoxicants
- Vitamine B, tryptophane, probiotique vont optimiser la synthèse des neurotransmetteurs dans l'intestin
- Faire de l'exercice
voici quelques façons d'optimiser votre flore intestinale pour ensuite soutenir la santé de votre cerveau et normaliser votre humeur
Les recommandations ci - dessus ne sont pas des remèdes miracles. Ce sont des actions qui mènent à la fonction normalisée de l' intestin et de la flore grâce à une meilleure alimentation , l' augmentation de l' apport en fibres, la supplémentation en probiotiques quotidienne, l'utilisation des éléments nutritifs qui réparent la muqueuse intestinale
